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Par Renaud SOYER le 28 Mai 2014 à 07:19
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Vivre la nuit
They Live by Night1951
Ruelles du malheur, les
Knock on Any Door1950
1 026 825
249 484
A woman's secret (inédit)
1950
Violent, le
In a Lonely Place1951
513 057
161 050
Born to be bed (inédit)
1950
Maison dans l'ombre, la
On Dangerous Ground1952
29 904
29 422
Les diables de Guadalcanal
Flying Leathernecks1952
1 394 553
285 506
2,6 R
Paradis des mauvais garçons,le *
Macao1952
634 312
204 646
Indomptables, les
The Lusty Men1953
487 362
139 354
Johnny guitare
Johnny Guitar1955
1 609 296
402 937
n ° 98
2,5 R
A l'ombre des potences
Run for Cover1955
1 424 301
312 389
Fureur de vivre, La
Rebel without a Cause1956
4 429 096
1 028 520
n ° 25
4,6 R
Arfente gitane, l'
Hot Blood1956
663 505
157 087
Derrière le miroir
Bigger Than Life1957
195 316
65 651
Brigand bien aimé,le
The True Story of Jesse James1957
1 013 593
238 841
n ° 53
1,5 R
Amère victoire
Bitter victory1957
2 049 605
392 794
n ° 98
Forêt interdite,la
Wind across the Everglades1959
208 291
37 631
Traquenard
Party Girl1960
741 797
217 491
N° 89
1.1 R
Dents du diable,les
Ombre bianche1960
1 263 858
223 948
n ° 27
Roi des rois,le
King of Kings1962
1 587 126
151 493
n ° 15
(est) 5 M6,5 R
55 jours de Pékin, Les
Fifty-Five Days at Peking1963
4 511 700
1 409 564
n ° 5
(est) 6 M5 R
We can't go home again * *
1980
Rêves humides
segment "the janitor"1974
241 427
* Non crédité
** Film expérimental tourné avec des étudiants
" Je travaille très dur à aider les gens à lever leurs inhibitions. " Ainsi s'exprime Nicholas Ray (in les Cahiers du cinéma, mai 1978), cinéaste de l'introspection, du paradoxe et de l'incommunicabilité. Objet d'un culte sans réserve aux Etats-Unis, son oeuvre attachante mais inachevée en fait pourtant un des cinéastes maudits d'Hollywood qui refuse à plusieurs reprises de cautionner son approche pessimiste de l'existence et l'atmosphère désenchantée de ses films. Nicholas Ray trouve pourtant moyen d'exprimer son rejet du mythe américain à travers des personnages qui substituent le romantisme à la violence et rendent ses films abordables au plus grand nombre. Le ton est donné dès son premier long métrage, Les Amants de la nuit (1948), l'histoire de deux jeunes amants qui se perdent dans l'Amérique en crise. Le héros, Bowie, gangster minable, laisse sa peau dans un traquenard en même temps qu'il abandonne sa fiancée, Keechie. Peinture de la jeunesse crépusculaire, description univoque d'une société qui suscite la cupidité et l'ennui, goût de la révolte et romantisme de l'échec : aucun des films de Ray ne retranscrit mieux les thèmes développés dans son premier chef-d'oeuvre. Après quelques réalisations alimentaires, le cinéaste vole de réussite en réussite. Entre 1952 et 1954, il croque une Amérique matérialiste en manque de passions amoureuses. Deux films en témoignent : Les Indomptables, avec Robert Mitchum, et Johnny Guitar, son premier film en couleurs, avec Joan Crawford et Sterling Hayden, sans doute l'un de ses meilleurs films. Construit comme un western, Johnny Guitar, qui met aux prises deux femmes pour la conquête d'un seul homme, relève d'une oeuvre quasi psychanalytique par le lyrisme et l'intrigue psychodramatique voulus par l'auteur. Suivent deux véritables westerns, A l'ombre des potences (1955) et Le Brigand bien-aimé (1957), et, entre les deux, le film qui apporte une célébrité mondiale à Nicholas Ray, La Fureur de vivre (1955). Fasciné par James Dean, son interprète principal, le réalisateur investit l'acteur de ses propres angoisses et le filme sans détour, le montrant dans une pathétique fragilité, un an avant sa mort. En 1958, La Forêt interdite emballe ses contempteurs. Mais entre 1960 et 1963, Nicholas Ray connaît trois échecs consécutifs pour trois films que la critique range au rayon des films commerciaux : Les Dents du Diable, Le Roi des rois et Les 55 Jours de Pékin, pendant le tournage duquel il est victime d'un infarctus. Rejeté par les producteurs, il ne parvient plus à mener un seul de ses projets à terme. En 1978, le réalisateur Wim Wenders, grand admirateur de Ray, filme une dernière fois le cinéaste américain en pleine décrépitude dans Nick's Movies - Lightning over water. L'hommage devient posthume un an plus tard.</
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